Position officielle de l’Association des techniciens en santé animale du Québec (ATSAQ) face au « dégriffage » (onyxectomie)
Le dégriffage ou onyxectomie est une procédure chirurgicale pratiquée sous anesthésie générale qui consiste à l’amputation de la troisième phalange et l’ablation de la griffe de chaque doigt.
L’ATSAQ se prononce contre le dégriffage lorsque celui-ci est pratiqué dans le but de modifier l’anatomie du chat pour des raisons non médicales ou en tant que chirurgie de routine. Nous considérons que l’amputation de la dernière phalange empêche le félin de s’exprimer de façon naturelle et normale, et comporte un risque de souffrances inappropriées et inutiles.
L’équipe médicale de la santé animale a le devoir d’informer la population sur les conséquences négatives du dégriffage (par exemple, mais sans limiter: complications suite à l’anesthésie, douleur, infection, boiterie, changement dans la démarche, arthrite, raideur, problèmes de défense, possibles changements comportementaux).
Nous croyons que l’équipe médicale de la santé animale doit baser ses recommandations de façon à ce que les propriétaires ou gardiens d’animaux misent d’abord sur les méthodes alternatives telles que: poteau à griffes, arbre à chats, branche d’arbre, tapis à griffes, boîte de carton, techniques de conditionnement, utilisation d’herbe à chats et phéromones, taille de griffes régulière, ou couvres-griffes.
Nous sommes d’avis que l’onyxectomie devrait être considérée en dernier recours seulement; lorsque toutes les méthodes alternatives ont été tentées, sans laquelle l’euthanasie ou l’abandon sont envisagés consciemment par les propriétaires, ou lorsque le potentiel zoonotique associé à une griffure de chat est susceptible de mettre la vie en danger d’un individu immunosupprimé.
L’ATSAQ estime qu’avec l’éducation et la conscientisation adéquate du public, la majorité des situations où le dégriffage est choisi pourront être évitées.
L’ATSAQ se prononce également contre la tendinectomie comme méthode alternative.