Description
TECHNICIEN.NES EN SANTÉ ANIMALE
Qui sommes-nous?
Les technicien.nes en santé animale apportent une aide technique aux médecins vétérinaires dans les soins de santé animale, le diagnostic et le traitement des troubles de santé chez les animaux.
Exemples de titres professionnels
- Aide-vétérinaire;
- technicien préposé aux animaux de laboratoire;
- technicien vétérinaire;
technicien en santé animale; - technologue en santé animale;
- technologue vétérinaire.

Perspectives
Au cours des dernières années, le nombre de technologues et techniciens en santé animale a grandement augmenté. Cette augmentation s’explique principalement par la croissance de la demande de services vétérinaires pour les animaux de compagnie et des activités de recherche sur les animaux. Étant donné que cette tendance devrait se maintenir, on prévoit que le nombre de technologues et techniciens en santé animale continuera à augmenter fortement au cours des prochaines années.

Une fois gradué.es
Source des débouchés
Mis à part ceux qui seront créés en raison du roulement de main-d’œuvre, les débouchés proviendront en premier lieu de l’augmentation de l’emploi et, dans une moindre mesure, des postes qui seront libérés en raison de la retraite, même si les membres de cette profession sont en général assez jeunes. En effet, la proportion de ces technologues et techniciens âgés de 55 ans et plus est beaucoup moins élevée que dans l’ensemble des professions (2 % par rapport à 15 %).
La forte proportion de jeunes dans cette profession (64 % ont moins de 30 ans, par rapport à 25 % dans l’ensemble des professions) semble indiquer un fort roulement de main-d’œuvre.
Ce roulement découle en premier lieu des modestes conditions de travail qu’on observe dans cette profession. En effet, le revenu annuel d’emploi dans cette profession est un des moins élevés de toutes les professions techniques du secteur de la santé. De même, le salaire des diplômés du DEC en techniques de santé animale est, année après année, beaucoup plus faible que celui touché par la moyenne des diplômés de la formation collégiale, selon les données de l’enquête Relance du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. De plus, d’autres personnes sont déçues par la réalité du milieu. Attirés par le métier par amour des animaux, ils sont nombreux à déplorer le caractère répétitif de leurs tâches (surtout dans le secteur de la recherche) ou encore les horaires irréguliers et le contact avec la clientèle (surtout dans les cliniques vétérinaires). Les personnes qui quittent le métier se réorientent complètement ou profitent de leur expérience en retournant aux études pour accéder à des postes de médecins vétérinaires ou de biologistes. L’expérience dans le secteur de la recherche permet d’accéder à des postes de technicien.nes en biologie.
Bassin de main-d’œuvre
Historiquement, il était possible d’accéder à cette profession sans formation spécifique. En effet, seulement 41 % des technologues et techniciens en santé animale étaient titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires dans le domaine de la santé, des parcs, de la récréation et du conditionnement physique (domaine qui comprend les techniques de santé animale) en 1991. Depuis septembre 2007, les actes délégués font en sorte qu’un DEC TSA ou un BAC vétérinaire sont exigés pour poser ces actes.
Il y a très peu de chômeurs (environ 4 %) et d’immigrants dans cette profession (5 % par rapport à 12 % dans l’ensemble des professions).
Cette profession attire de nombreux candidats, mais seule une minorité d’entre eux peuvent y accéder parce que l’admission à ce programme est contingentée. Selon les données de l’enquête Relance du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, la situation sur le marché du travail des diplômés de ce programme est excellente à presque tous les points de vue : taux de placement excellent, taux de chômage très bas et proportion élevée d’emplois à temps plein et en lien avec la formation. Par contre, leur salaire est nettement moins élevé que la moyenne des diplômés d’une formation technique. Notons que cette excellente situation s’est maintenue pour toutes les promotions de 1994-1995 à 2022-2023, même si le nombre de diplômés a plus que triplé au cours de cette période, passant d’environ 100 à plus de 300.
Près de 90 % des diplômés de ce DEC qui occupent des emplois en lien avec leur formation travaillent dans le domaine de la santé animale. On les retrouve en premier lieu dans les services vétérinaires (près de 80 % en 2022). Sinon, nombreux sont ceux qui oeuvrent dans les établissements de recherche et de développement scientifiques (moins de 10 % en 2022), y compris les laboratoires de recherche qui utilisent des animaux.
Industries
Selon une étude menée en 2021, environ 80 % des technologues et techniciens en santé animale travaillaient dans les services vétérinaires. Sinon, nombreux sont ceux qui oeuvrent dans les établissements de recherche et de développement scientifiques (environ 10 % en 2022) dans les services de recherche et de développement scientifiques, dans les hôpitaux humains et dans les universités.
Tendances
L’évolution de l’emploi dans cette profession dépend en premier lieu de la demande de services vétérinaires et, dans une moindre mesure, de la recherche en milieux hospitalier, universitaire et privé.
Demande de services vétérinaires
La demande de services vétérinaires provient en premier lieu de la médecine des animaux de compagnie et de celle des grands élevages. Il existe aussi une demande, quoique plus faible, du côté des soins équins, de la médecine des animaux sauvages et exotiques dans les jardins zoologiques, et de l’industrie de la production animale.
Du côté de la médecine des animaux de compagnie, les perspectives semblent positives. Que ce soit pour combattre la solitude, pour se protéger ou en raison de la popularité croissante de la zoothérapie (utilisation des animaux de compagnie pour atteindre l’équilibre affectif et psychologique), ce secteur d’intervention progresse régulièrement. D’ailleurs, les dépenses des familles en soins vétérinaires ont connu une croissance de près de 90 % de depuis l’an 2000.
La médecine des grands élevages et des animaux de la ferme est plus orientée vers la rentabilité de l’industrie animalière. Cette branche de la médecine vétérinaire passe par la prévention, le diagnostic et les soins aux animaux, ainsi que par la recherche et le développement de technologies et de systèmes de gestion de la santé animale. Même si ces services sont très importants pour les exploitants agricoles, ce créneau semble assez saturé, compte tenu de la faible croissance du nombre de troupeaux des grands élevages et d’animaux de ferme.
Depuis 2007, les techniciens en santé animale qui sont titulaires du DEC en techniques de santé animale ainsi que ceux qui travaillent depuis au moins cinq années consécutives (avant l’entrée en vigueur de la loi) sous la supervision d’un médecin vétérinaire sont autorisés à poser certains actes auparavant réservés aux médecins vétérinaires (prélèvements, recueil de données physiologiques et quelques traitements). Cette autorisation stimule bien la croissance de la profession.
Contrairement à une perception répandue, très peu de technologues et techniciens en santé animale travaillent dans les jardins zoologiques, soit moins de 1,5 %, selon le plus récent sondage mené par l’ATSAQ en 2021. Leurs besoins étant davantage liés aux soins généraux des animaux qu’à leurs soins de santé, ils embauchent davantage de soigneurs d’animaux et de travailleurs en soins des animaux. Cela dit, il n’est pas exclu qu’un bon nombre de ces soigneurs soient des diplômés du DEC en techniques de santé animale.
Domaine de la recherche
La demande dans le domaine de la recherche provient aussi bien des secteurs de la santé et de l’enseignement que du secteur privé. Ce dernier secteur semble connaître la plus grande croissance. Ainsi, même si seulement 10 % des membres de cette profession travaillaient dans des services de recherche et de développement scientifiques, cette industrie accueille depuis quelques années déjà entre 25 % et 30 % des diplômés du DEC en techniques de santé animale.
Les tâches des technologues et techniciens en santé animale qui travaillent dans le domaine de la recherche sont en partie liées aux soins de santé des animaux, mais certaines d’entre elles s’apparentent à celles des technologues et des techniciens en biologie : expériences sur des animaux, analyses de laboratoire, etc. Il n’est d’ailleurs pas rare que des technologues et techniciens en santé animale accèdent à des postes de technologues et de techniciens en biologie.
Compte tenu de l’ensemble de ces facteurs, on prévoit que le nombre de technologues et techniciens en santé animale augmentera fortement au cours des prochaines années.
Caractéristiques des emplois
Les femmes occupent 97 % des postes dans cette profession. Cette proportion devrait se maintenir. Le revenu annuel moyen qui varie entre 35 000 $ et 43 000 $, reste modeste pour une profession qui exige une formation technique. Ce qui est particulièrement encourageant est la tendance à la hausse des emplois permanents à temps plein. Depuis 2003, les technicien.nes ont l’occasion de se certifier pour confirmer leur connaissances et même de se spécialiser dans un domaine plus pointu comme l’urgence et les soins intensifs ou l’anesthésie. Ces deux situations permettent d’améliorer leur travail et de bonifier leur salaire. Les technicien.nes entrepreneur.es sont plus rares en raison de la réglementation qui demande que la plupart d’entre nous travaille sous la supervision d’un employeur, comme un médecin vétérinaire ou d’un chercheur.
Exigences
Études et formation
Pour accéder à cette profession, il faut être titulaire d’un diplôme d’études collégiales (DEC) en techniques de santé animale.
Pour pouvoir utiliser le titre «technicien en santé animale certifié», il faut être membre de l’Association des techniciens en santé animale du Québec et réussir l’examen national des techniciens en santé animale (ENTSA). Ce statut représente un atout pour obtenir des emplois et est reconnu partout au Canada. Les techniciens en santé animale certifiés doivent participer à des activités de formation continue pour conserver leur titre, à raison de 20 heures minimum aux 2 ans.
Considérations importantes
Compte tenu de la croissance de la demande de services vétérinaires pour les animaux de compagnie et des activités de recherche sur les animaux, on prévoit que le nombre de technologues et techniciens en santé animale augmentera fortement au cours des prochaines années.
Les conditions de travail, surtout les salaires, sont fort modestes pour une profession qui exige une formation technique. Cela explique que le taux de roulement est élevé dans cette profession. Malgré cela, cette profession attire de nombreux candidats, principalement en raison de leur amour des animaux. Seule une minorité d’entre eux peuvent y accéder parce que l’admission au diplôme d’études collégiales (DEC) en techniques de santé animale est contingentée. La situation sur le marché du travail des diplômés de ce programme est excellente, sauf sur le plan des salaires.
Principaux indicateurs du marché du travail | TSA | Ensemble des professions |
---|---|---|
Emploi, moyenne 2007- 2009 | 2 350 | 3 859 200 |
Bénéficiaires d’assurance-emploi en 2009 | 45 | 168 350 |
Taux de croissance annuel de 2010 à 2014 | 2,5 % | 0,9 % |
Variation annuelle d’emploi de 2010 à 2014 60 36 650 | 60 | 36 650 |
Érosion annuelle de 2010 à 2014 20 122 850 | 20 | 122 850 |
Besoins annuels totaux de 2010 à 2014 | 80 | 159 500 |
Répartition de l’emploi selon le sexe | TSA | Ensemble des professions |
---|---|---|
Hommes | 8 % | 53 % |
Femmes | 92 % | 47 % |
Répartition de l’emploi selon le groupe d’âge | TSA | Ensemble des professions |
---|---|---|
15- 24 ans | 38,0 % | 14,1 % |
25- 44 ans | 53,1 % | 45,1 % |
45- 64 ans | 53,1 % | 38,8 % |
65 ans et plus | 0,0 % | 2,0 % |
Répartition de l’emploi selon le statut | TSA | Ensemble des professions |
---|---|---|
Plein temps | 79,4 % | 79,2 % |
Temps partiel | 20,6 % | 20,8 % |
Revenu d’emploi annuel moyen (à temps plein et à l’année) | TSA | Ensemble des professions |
---|---|---|
À temps plein et à l’année | 57,1 % | 53,2 % |
Moyen | 26 876 | 45 157 |
0 à 19 999 $ | 25,0 % | 16,5 % |
20 000 $ à 49 999 $ | 70,1 % | 52,4 % |
50 000 $ et plus | 4,9 % | 31,1 % |
Répartition de l’emploi selon le plus haut niveau de scolarité atteint | TSA | Ensemble des professions |
---|---|---|
Moins d’un DES | 3,3 % | 14,1 % |
Diplôme d’études secondaires (DES) | 13,0 % | 21,9 % |
Diplôme postsecondaire non universitaire | 76,7 % | 43,1 % |
Baccalauréat et plus | 7,0 % | 20,9 % |
Répartition de l’emploi selon la région | TSA | Ensemble des professions |
---|---|---|
Gaspésie-îles-de-la-Madeleine | 0,1 % | 1,1 % |
Bas-St-Laurent | 2,0 % | 2,5 % |
Capitale-Nationale | 10,2 % | 9,1 % |
Chaudière-Appalaches | 4 % | 5,4 % |
Estrie | 4 % | 3,9 % |
Centre-du-Québec | 4,5 % | 2,9 % |
Montérégie | 24,3 % | 18,7 % |
Montréal | 20,9 % | 24,1 % |
Laval | 6,8 % | 5,0 % |
Lanaudière | 4,5 % | 5,8 % |
Outaouais | 4,5 % | 4,7 % |
Abitibi-Témiscamingue | 0,9 % | 1,8 % |
Mauricie | 4,3 % | 3,1 % |
Saguenay-Lac-St-Jean | 2,0 % | 3,3 % |
Côte-Nord-Nord du Québec | 0,1 % | 1,7 % |
TSA | Ensemble des professions | |
---|---|---|
Travail autonome | 1,3 % | 11,2 % |
TSA | Ensemble des professions | |
---|---|---|
Immigration | 4,9 % | 12,2 % |
Principaux secteurs d’emploi | Pourcentage |
---|---|
Services professionnels, scientifiques et techniques | 76,6 % |
autres services professionnels, scientifiques et techniques (y compris les services vétérinaires) | 64,5 % |
services de recherche et de développement scientifiques | 11,7 % |
Soins de santé et assistance sociale | 8,6 % |
Universités | 4,4 % |