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Description

TECHNICIEN.NES EN SANTÉ ANIMALE

Qui sommes-nous?

Les technicien.nes en santé animale apportent une aide technique aux médecins vétérinaires dans les soins de santé animale, le diagnostic et le traitement des troubles de santé chez les animaux.

Exemples de titres professionnels

  • Aide-vétérinaire;
  • technicien préposé aux animaux de laboratoire;
  • technicien vétérinaire;
    technicien en santé animale;
  • technologue en santé animale;
  • technologue vétérinaire.

Perspectives

Au cours des dernières années, le nombre de technologues et techniciens en santé animale a grandement augmenté. Cette augmentation s’explique principalement par la croissance de la demande de services vétérinaires pour les animaux de compagnie et des activités de recherche sur les animaux. Étant donné que cette tendance devrait se maintenir, on prévoit que le nombre de technologues et techniciens en santé animale continuera à augmenter fortement au cours des prochaines années.

Une fois gradué.es

Source des débouchés

Mis à part les postes créés en raison du roulement de main-d’œuvre, les débouchés pour les technicien.nes en santé animale proviennent surtout de la croissance de l’emploi, alimentée par la hausse continue de la demande pour les soins vétérinaires. La retraite joue un rôle moindre, car les membres de cette profession sont majoritairement jeunes : seulement 2 % ont 55 ans ou plus, comparativement à 15 % dans l’ensemble des professions.

La proportion de jeunes est élevée : 53,4 % ont moins de 35 ans, ce qui indique un roulement de main-d’œuvre toujours important, même si elle a baissé depuis 2021 (où elle était de 66,4 %).

Ce roulement s’explique en grande partie par des conditions de travail jugées difficiles, notamment en ce qui concerne la reconnaissance, le stress, et les salaires. En 2024, le salaire moyen des finissant.es est de 21,26 $/h, soit inférieur à la moyenne des diplômés de programmes techniques au collégial.

Certaines personnes quittent la profession après quelques années, souvent déçues par des tâches répétitives (notamment en recherche), des horaires irréguliers ou le contact constant avec la clientèle en clinique. Plusieurs choisissent alors de se réorienter, soit vers la médecine vétérinaire, soit vers des domaines comme la biologie, où leur expérience est valorisée — en particulier dans le milieu de la recherche.

Bassin de main-d’œuvre

Historiquement, il était possible d’accéder à la profession de technicien.ne en santé animale sans formation spécifique. Aujourd’hui, l’accès est beaucoup plus structuré : 98,9 % des répondant.es à l’étude 2024 détiennent un DEC en techniques de santé animale, exigé pour poser les actes délégués depuis septembre 2007. Ceux-ci incluent, entre autres, les prélèvements, injections, soins et suivis, sous supervision vétérinaire.

Le taux de chômage demeure très bas dans la profession, tout comme la proportion d’immigrants : 4,9 % des technicien.nes en santé animale sont nés à l’extérieur du Canada, comparé à 12,2 % dans l’ensemble des professions québécoises.

La formation est très convoitée, mais l’accès est limité par la forte demande et le contingentement des places dans les cégeps. Malgré cela, le taux de placement est excellent, avec une grande majorité des diplômé.es travaillant à temps plein, dans un emploi lié à leur domaine. Cependant, le salaire demeure nettement plus faible que la moyenne des autres diplômés techniques.

Depuis le milieu des années 1990, le nombre de diplômé.es a plus que triplé, passant d’environ 100 à plus de 300 par année. En 2024, près de 90 % des TSA diplômé.es exercent dans le domaine de la santé animale. La grande majorité, soit 84,8 %, travaille en clinique vétérinaire. Une part plus restreinte œuvre en recherche (≈ 5 %), notamment dans les laboratoires et centres scientifiques qui utilisent des animaux.

Industries et tendances

Industries

Selon les données de l’Étude démographique 2024, environ 84,8 % des technicien.nes en santé animale travaillent en clinique vétérinaire, que ce soit avec des petits animaux, des animaux exotiques, des animaux de ferme ou en pratique mixte. Une proportion plus restreinte, soit environ 5 %, œuvre dans les établissements de recherche et de développement scientifiques. On en retrouve également dans les milieux universitaires, hospitaliers humains ou dans les industries liées à la santé animale.

Tendances

L’évolution de l’emploi dans cette profession dépend en premier lieu de la demande de services vétérinaires et, dans une moindre mesure, de la recherche en milieux hospitalier, universitaire et privé.

Demande de services vétérinaires

La demande de services vétérinaires provient en premier lieu de la médecine des animaux de compagnie et de celle des grands élevages. Il existe aussi une demande, quoique plus faible, du côté des soins équins, de la médecine des animaux sauvages et exotiques dans les jardins zoologiques, et de l’industrie de la production animale.

Du côté de la médecine des animaux de compagnie, les perspectives semblent positives. Que ce soit pour combattre la solitude, pour se protéger ou en raison de la popularité croissante de la zoothérapie (utilisation des animaux de compagnie pour atteindre l’équilibre affectif et psychologique), ce secteur d’intervention progresse régulièrement. D’ailleurs, les dépenses des familles en soins vétérinaires continuent d’augmenter de façon marquée depuis les années 2000.

La médecine des grands élevages et des animaux de la ferme est plus orientée vers la rentabilité de l’industrie animalière. Cette branche de la médecine vétérinaire passe par la prévention, le diagnostic et les soins aux animaux, ainsi que par la recherche et le développement de technologies et de systèmes de gestion de la santé animale. Même si ces services sont très importants pour les exploitants agricoles, ce créneau semble assez saturé, compte tenu de la faible croissance du nombre de troupeaux des grands élevages et d’animaux de ferme.

Depuis 2007, les techniciens en santé animale qui sont titulaires du DEC en techniques de santé animale ainsi que ceux qui travaillent depuis au moins cinq années consécutives (avant l’entrée en vigueur de la loi) sous la supervision d’un médecin vétérinaire sont autorisés à poser certains actes auparavant réservés aux médecins vétérinaires (prélèvements, recueil de données physiologiques et quelques traitements). Cette autorisation stimule bien la croissance de la profession.

Contrairement à une perception répandue, très peu de technologues et techniciens en santé animale travaillent dans les jardins zoologiques, soit moins de 1,5 %, selon les plus récents résultats de l’étude démographique menée en 2024 par l’ATSAQ. Leurs besoins étant davantage liés aux soins généraux des animaux qu’à leurs soins de santé, ils embauchent davantage de soigneurs d’animaux et de travailleurs en soins des animaux. Cela dit, il n’est pas exclu qu’un bon nombre de ces soigneurs soient des diplômés du DEC en techniques de santé animale.

Domaine de la recherche

La demande dans le domaine de la recherche provient aussi bien des secteurs de la santé et de l’enseignement que du secteur privé. Ce dernier semble être celui qui connaît la plus grande croissance ces dernières années. Ainsi, même si environ 5 % des technicien.nes en santé animale travaillent actuellement dans des services de recherche et de développement scientifiques, cette industrie continue d’attirer une part significative des diplômé.es du DEC en techniques de santé animale, notamment dans les laboratoires, les centres hospitaliers universitaires et les entreprises pharmaceutiques.

Les tâches des technologues et techniciens en santé animale qui œuvrent en recherche incluent les soins aux animaux, mais vont souvent au-delà, s’apparentant à celles des techniciens en biologie : manipulation d’animaux de laboratoire, collecte de données scientifiques, analyses, documentation expérimentale, etc. Il n’est d’ailleurs pas rare que des technicien.nes en santé animale accèdent à des postes de technicien.nes en biologie au fil de leur parcours professionnel.

Compte tenu de l’ensemble de ces facteurs — croissance de la demande, élargissement des champs d’activité, reconnaissance accrue du rôle des TSA —, on prévoit que le nombre de technologues et techniciens en santé animale continuera d’augmenter fortement au cours des prochaines années.

Caractéristiques des emplois

Les femmes occupent 96,3 % des postes dans cette profession. Cette proportion devrait se maintenir. Le revenu annuel moyen, qui varie entre 42 000 $ et 45 000 $, reste modeste pour une profession qui exige une formation technique. Ce qui est particulièrement encourageant est la tendance à la hausse des emplois permanents à temps plein. Depuis 2003, les technicien.nes ont l’occasion de se certifier pour confirmer leurs connaissances et même de se spécialiser dans un domaine plus pointu comme l’urgence et les soins intensifs ou l’anesthésie. Ces deux situations permettent d’améliorer leur travail et de bonifier leur salaire. Les technicien.nes entrepreneur.es sont plus rares en raison de la réglementation qui demande que la plupart d’entre nous travaille sous la supervision d’un employeur, comme un médecin vétérinaire ou d’un chercheur.

Exigences​

Pour accéder à cette profession, les candidats doivent aimer les animaux, posséder un excellent dossier scolaire et ne pas avoir d’allergies aux animaux. Ces candidats doivent en plus faire preuve de dextérité manuelle, savoir travailler de façon méthodique et avoir de la facilité à communiquer et à vulgariser. La facilité à travailler en équipe, les aptitudes à la communication, l’autonomie, l’empathie, l’initiative, la politesse, la polyvalence, le sens des responsabilités, l’entregent et le langage soigné sont d’autres qualités recherchées. Le bilinguisme représente un atout.

Études et formation

Pour accéder à cette profession, il faut être titulaire d’un diplôme d’études collégiales (DEC) en techniques de santé animale.

Pour pouvoir utiliser le titre «technicien en santé animale certifié», il faut être membre de l’Association des techniciens en santé animale du Québec et réussir l’examen national des techniciens en santé animale (ENTSA). Ce statut représente un atout pour obtenir des emplois et est reconnu partout au Canada. Les techniciens en santé animale certifiés doivent participer à des activités de formation continue pour conserver leur titre, à raison de 20 heures minimum aux 2 ans.

Considérations importantes

Compte tenu de la croissance de la demande de services vétérinaires pour les animaux de compagnie et des activités de recherche sur les animaux, on prévoit que le nombre de technologues et techniciens en santé animale augmentera fortement au cours des prochaines années.

Les conditions de travail, surtout les salaires, sont fort modestes pour une profession qui exige une formation technique. Cela explique que le taux de roulement est élevé dans cette profession. Malgré cela, cette profession attire de nombreux candidats, principalement en raison de leur amour des animaux. Seule une minorité d’entre eux peuvent y accéder parce que l’admission au diplôme d’études collégiales (DEC) en techniques de santé animale est contingentée. La situation sur le marché du travail des diplômés de ce programme est excellente, sauf sur le plan des salaires.

Indicateurs généraux
IndicateurTSAEnsemble des professions
Emploi, moyenne 2007–20092 3503 859 200
Bénéficiaires d’assurance-emploi en 200945168 350
Taux de croissance annuel de 2010 à 20142,5 %0,9 %
Variation annuelle d’emploi de 2010 à 20146036 650
Érosion annuelle de 2010 à 201420122 850
Besoins annuels totaux de 2010 à 201480159 500
Répartition de l'emploi selon le sexe
CatégorieTSAEnsemble des professions
Hommes8 %53 %
Femmes92 %47 %
Répartition selon l'âge
Groupe d'âgeTSAEnsemble des professions
15–24 ans38,0 %14,1 %
25–44 ans53,1 %45,1 %
45–64 ans8,9 %38,8 %
65 ans et plus0,0 %2,0 %
Statut de l'emploi
StatutTSAEnsemble des professions
Plein temps79,4 %79,2 %
Temps partiel20,6 %20,8 %
Revenu annuel moyen (à temps plein et à l’année)
Tranche de revenuTSAEnsemble des professions
Moyen26 87645 157
0 à 19 999 $25,0 %16,5 %
20 000 $ à 49 999 $70,1 %52,4 %
50 000 $ et plus4,9 %31,1 %
Niveau de scolarité
DiplômeTSAEnsemble des professions
Moins d’un DES3,3 %14,1 %
DES13,0 %21,9 %
Postsecondaire non universitaire76,7 %43,1 %
Baccalauréat et plus7,0 %20,9 %
Régions administratives
RégionTSAEnsemble des professions
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine0,1 %1,1 %
Bas-Saint-Laurent2,0 %2,5 %
Capitale-Nationale10,2 %9,1 %
Chaudière-Appalaches4 %5,4 %
Estrie4 %3,9 %
Centre-du-Québec4,5 %2,9 %
Montérégie24,3 %18,7 %
Montréal20,9 %24,1 %
Laval6,8 %5,0 %
Lanaudière4,5 %5,8 %
Outaouais4,5 %4,7 %
Abitibi-Témiscamingue0,9 %1,8 %
Mauricie4,3 %3,1 %
Saguenay–Lac-St-Jean2,0 %3,3 %
Côte-Nord–Nord du Québec0,1 %1,7 %
Autres caractéristiques
CatégorieTSAEnsemble des professions
Travail autonome1,3 %11,2 %
Immigration4,9 %12,2 %
Principaux secteurs d’emploi
SecteurPourcentage
Services professionnels, scientifiques et techniques76,6 %
Autres services professionnels, scientifiques et techniques (incluant les services vétérinaires)64,5 %
Services de recherche et de développement scientifiques11,7 %
Soins de santé et assistance sociale8,6 %
Universités4,4 %